Lorsqu’il y a une chute des prix de la pierre, que ce soit à Paris ou dans les villes de province, on peut se demander à juste titre si c’est le bon moment pour acheter, ou pour vendre avant une éventuelle crise immobilière en France, qui ferait plonger les prix. À cela s’ajoute le redoutable dilemme de rester propriétaire ou bien de devenir locataire, en attendant que les choses se tassent, pour ne pas bloquer ses économies et s’en servir pour investir dans d’autres valeurs, comme l’or ou la bourse par exemple.
Louer plutôt qu’acheter
Tout va dépendre des prévisions quant à l’évolution du marché au cours des prochains mois, sur tout le territoire. Une certitude : les bonnes années sont derrière nous, et ceux qui ont su en profiter doivent se frotter les mains à l’heure de faire les comptes.
La hausse a été importante et, comme souvent en économie, elle doit être suivie d’une baisse. C’est une question de cycles.
La question est donc de savoir à quel moment vendre ou acheter pour ne pas se faire avoir.
La question des fonds propres
Chaque cas est bien sûr différent, et les finances de chacun aussi.
Le taux des crédits immobiliers va assurément influencer les prix de la pierre. Car ce qui conditionne le marché est le rapport entre l’offre et la demande. Plus les taux sont bas, plus il est facile d’emprunter.
Actuellement, les grandes villes font ainsi l’objet d’investissements locatifs massifs.
Un exemple à consulter : peut-on acheter une maison sans apport ?
Le rôle des banques est important
Les banques vont donc devoir jouer leur rôle, et soutenir ou non cette croissance là. Mais plus la demande croît, plus il y a de risque que les prix augmentent, voire qu’un krach des prix de l’immobilier s’ensuive.
C’est donc aux banques de trouver des artifices, tels que par exemple l’augmentation de la durée des emprunts ou la mise en place de taux variables, les prêts gigognes, de manière à ce que chacun s’y retrouve.
À ne pas oublier aussi : les frais de notaire.
La bulle immobilière
Le terme choisi ici est fort, mais d’après quelques spécialistes de la question, nous nous dirigeons tout droit vers cette situation.
Rappelons que la hausse des tarifs n’a pas été suivie d’une hausse des salaires, et qu’il devient de plus en plus difficile d’acquérir un bien avec le simple fruit de son travail.
Et pour ceux qui n’ont pas la chance d’avoir hérité ou de pouvoir compter sur un prêt de leur banquier, les choses se corsent. Les jeunes actifs, qui sont particulièrement intéressés par l’achat immobilier, sont également concernés.
C’est malheureusement là que le bas blesse : il est devenu très difficile pour eux d’emprunter. Car les conditions d’octroi d’un prêt sont draconiennes, notamment pour un prêt à 110 %. Ils doivent présenter des garanties sérieuses.
Le rôle joué par l’État
Le dispositif de prêt à taux 0 % de même que les autres dispositifs de crédits aidés devraient être améliorés pour permettre à plus de français d’acheter, surtout lorsqu’ils sont primo-accédants.
Mais les caisses sont vides, ou proches de l’être, et on ne voit pas comment le gouvernement pourrait l’éviter, malgré toute sa bonne volonté.
Seuls les avantages du PEL sont encore valables et bénéfiques.
La patience est une vertu
Vous l’avez compris, ce n’est pas trop le moment de se précipiter, même si vous croisez ce que vous pensez être une bonne affaire. Rien ne vous dit qu’elle ne sera pas encore meilleure dans quelques mois.
Toutes les incertitudes relatives à l’économie européenne ne donnent pas trop envie d’engager son capital dans une opération risquée, qui pourrait s’avérer être un mauvais choix.
La prévision d’une baisse généralisée des taux
La baisse devrait s’étaler sur plusieurs années et devrait concerner en premier lieu les villes dont les prix avaient beaucoup augmenté.
Compte tenu de la conjoncture actuelle, une chute de 5 % par an ne semble pas relever de l’utopie, même à Paris.
Préférez la location
La location est donc de mise en attendant une nouvelle hausse des prix, d’autant que les loyers devraient suivre le mouvement, selon le jeu des vases communicants.
Exception faite néanmoins des lieux où la demande est particulièrement forte. Les villes universitaires devraient en effet continuer à tirer leur épingle du jeu, Rennes et Lyon en tête, tout comme les communes de banlieue.
Pour la capitale, tout est affaire de spéculation, mais les investisseurs devraient être moins nombreux à s’y lancer.
Pour ceux qui ne sont pas prêts à prendre des risques, c’est donc le moment de vendre. Vous dormirez mieux. Ceci n’est qu’un conseil, à chacun de faire la part des choses en fonction de ses attentes et de sa situation financière propre. Ce qui est certain par contre, c’est que cela va être une année de mouvements, dans un sens comme dans l’autre !